dance with dinosaurs

dance with dinosaurs

création 2017

Pièce chorégraphique pour 5 interprètes
Durée : 1h00
à partir de 10 ans

Ils sont cinq – trois hommes et deux femmes.
Cinq solitudes en attente – d’un lieu, d’un lien.
S’apprêtant à plonger dans l’inconnu …

Le spectacle

« … S’apprêtant à plonger dans l’inconnu, à aller aussi loin que la réunion de leurs chairs à nu le leur permettra. Leur présence, ensemble, sur scène, n’est pas rattachée à un pourquoi : sans autre certitude que celle d’avoir un corps – sans connaître ses limites, l’étendue exacte de ses possibilités – ils sont en chemin, en devenir ; s’invente progressivement un organisme neuf, fabriqué dans un battement constant entre dedans et dehors, surface et profondeur. Attentifs à ce qui a lieu, au moindre geste, au plus infime frémissement, ils laissent infuser l’espace, agir le temps pour que s’ouvre le champ des possibles. De cette vacance va naître une tension, une aimantation des peaux qui se répercute d’un individu à un autre – forme des duos, des trios, des zones de recueillement, des constellations charnelles en expansion. L’invention d’un périmètre de jeu commun leur permet d’explorer toutes les nuances de l’être-ensemble, de passer du surgissement physique brut à des compositions stratifiées, pleines de reliefs et d’interstices : dispersés ou à l’unisson, agglutinés ou solitaires, ils façonnent des sculptures de gestes où une jambe, un bras, une cuisse, une main, un sexe apparaissent sous un jour nouveau, modelant des concrétions physiques qui transforment les contours du corps familier. Construit sur la durée, à travers une lente décantation d’états, le processus de Léonard Rainis et Katell Hartereau s’apparente au partage d’un dépassement : s’arracher aux limitations du corps socialisé, et aller puiser dans les sédiments d’une force archaïque pour trouver une sortie de soi – vers le présent. A la fois exploration intimiste de ses propres limites et interrogation collective dance with dinosaurs tend vers un épuisement des possibles. »
Gilles Amalvi, décembre 2016.

Diffusion 2018 – 2019

11 Avril 2019 / festival Artdanthé, théâtre de Vanves
10 Octobre 2018 / Comédie de Caen, avis de grand frais
30 janvier 2017 / festival Pharenheit, le Phare
03 février 2017 / le Tangram, scène Nationale d’Evreux-Louviers
10 décembre 2016 / CDN Théâtre de Lorient – avant première

Production

LE PÔLE

Coproductions

CCN du Havre Normandie, le Phare/ Danses à tous les étages !/ Réseau Tremplin/ Musée de la danse, Rennes.

Soutiens

Soutien à la résidence du Théâtre de Lorient centre dramatique National, CDC l’Échangeur Hauts-de-France, CN D Pantin, le TRIO’s Inzinzac-Lochrist. Aide à la recherche le Triangle Rennes.

LE PÔLE reçoit le soutien de l’aide à la structuration 2018-2019, de l’aide au projet 2017 de la DRAC Bretagne pour le projet dance with dinosaurs, du conseil Régional de Bretagne, du conseil Départemental du Morbihan, la Ville de Lorient.

Critique

« J’ai enfin pris le temps de regarder la vidéo que vous m’avez fait parvenir.
Bien entendu, je devrai entourer le moindre commentaire de l’énoncé préalable d’un principe d’extrême prudence, que vous connaissez bien : nous savons à quel point le procédé vidéographique ne nous donne accès qu’à un très vague aperçu, et très lointain, de l’effectivité d’une performance scénique. Cela posé, il m’a semblé que votre travail développe, sans concession, une belle réflexion sur les implications de l’acte même de s’exposer en scène, qu’il en fouille bien des complexités, en explore patiemment de possibles agencements. Il se fait assez passionnant que cet enjeu paraisse celui, singulier, de chacun.e des interprètes, mais aussi d’une orchestration collective de leur implication, avec ici des réminiscences d’ordre pictural ou sculptural, dans la tenue d’un imaginaire à distance, mais là une audace de l’investir jusque dans la perplexité du contact peau à peau, du toucher le plus direct, simplement assumés, mais n’esquivant pas ses implicites sensuels, qui troublent. Vous tenez cela sur une belle durée, une distance, un calme assumé de l’espace, affranchi d’un quelconque envahissement sonore. S’il fallait se résumer, je dirais y avoir perçu une belle maturité de réflexion, et une sincérité de mise à l’épreuve, sans rapport avec ce que j’avais ressenti d’irréfléchi dans la performance que j’avais malencontreusement croisée à Paris. Cette fois, les corps paraissent tourmentés par l’acuité même des regards dont ils se savent autant porteurs que destinataires. Et la sobre implication, pourtant si entière, des interprètes, force le respect, voire inspire une admiration. »
Gérard Mayen

Ce texte est un extrait de courrier personnellement adressé à la compagnie par Gérard Mayen. Il fait suite à un visionnage sur petit écran (de PC),  d’une simple captation vidéo. Au vu de ces conditions, Gérard Mayen accède à notre demande de pouvoir la reproduire, mais cela en précisant qu’il ne s’agit pas là d’une critique pleinement aboutie, selon ses critères d’usage habituels.

VISUELS

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